Plan marathon 3h45 : Stratégies d’entraînement pour franchir le cap en 12 semaines #
Comprendre le profil d’un marathonien 3h45 #
Viser 3h45 sur 42,195 km demande une endurance solide et une expérience préalable sur semi-marathon. Nous constatons que les finishers de cette catégorie présentent, selon les statistiques relevées lors du Marathon de Berlin 2023, les caractéristiques suivantes :
- Capacité validée à courir plus d’1h15 sans arrêt (souvent entre 1h15 et 1h30 comme seuil)
- Temps réalisé sur semi-marathon inférieur ou égal à 1h45 (performance vérifiée sur courses officielles, telles que le Semi-marathon de Lille, 2024)
- Vitesse de base supérieure à 12 km/h sur 10 km, distance couverte régulièrement à l’entraînement
- Âge moyen de la catégorie se situe entre 30 et 50 ans, selon les données de la IAAF (2022)
- Résistance physiologique développée grâce à des cycles précédents de préparation longue distance
L’expérience montre que la progression s’accélère lorsque l’on dispose déjà d’un bagage d’entraînement solide, associant à la fois sorties longues, intervalles et spécifique marathon. Les capacités d’adaptation métabolique – notamment la mobilisation des réserves lipidiques et la tolérance à l’acidose lactique – sont des atouts cruciaux, tout comme la stabilité articulaire et musculaire acquises par le travail de renforcement type PPG (Préparation Physique Générale).
Rythme cible : ajuster son allure pour le marathon #
Maintenir un rythme de 5’19/km sur la totalité de l’épreuve – soit 11,3 km/h – constitue la clé de voûte d’un plan marathon 3h45.
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- Le tempo cible s’acquiert en consolidant vos repères lors de séances à allure marathon, tout en surveillant la fréquence cardiaque cible comprise entre 75% et 85% FCM, selon les recommandations de la Clinique du Coureur (Canada, 2023)
- L’utilisation d’une montre GPS connectée – leader de ce segment étant Garmin Forerunner 965 – et le relevé de la ventilation permettent d’objectiver le ressenti d’aisance
- Des sessions sur piste validées à rythme contrôlé, dans des centres spécialisés comme le CREPS de Font-Romeu, aident à synchroniser foulée et souffle sur le tempo marathon
Nous constatons qu’un déséquilibre entre allure et perception de l’effort engendre une fatigue précoce. Une alternance entre allures proches du seuil et allures marathon contribue à renforcer la capacité à maintenir la vitesse cible, tout en préservant l’économie de course.
Architecture d’un plan marathon 3h45 : répartition des séances sur 12 semaines #
La structuration adoptée par des plateformes spécialisées telles que RunMotion Coach s’articule autour de 4 séances hebdomadaires sur 12 semaines, processus éprouvé lors du Marathon de Londres 2023 pour ce type de chrono. En moyenne, cette organisation intègre :
- 2 footings en endurance fondamentale (EF), d’intensité modérée et durée variable
- 1 séance de fractionné (court ou long, séquences de 400 à 2000m)
- 1 sortie longue hebdomadaire, temps cible progressif allant de 1h20 à 2h40 selon le cycle
- Augmentation du volume total d’environ 5% par semaine sur les six premières semaines, stabilisation puis décharge sur les deux dernières
Cette périodisation, validée par la British Athletics, évite la fatigue chronique et permet d’intégrer les adaptations physiologiques. Le respect des jours de récupération – en particulier après les grosses charges ou les sorties longues – limite le risque de blessures, phénomène appuyé par le suivi longitudinal de 1800 marathoniens lors de l’étude NURMI Study Austria, 2022.
Endurance fondamentale : le socle des longues distances #
Les footings lents à 6’00 à 6’30/km constituent la base structurante de la préparation, développant la filière aérobie et optimisant la récupération active.
- Séances réalisées à faible intensité, autour de 65-75% FCM, selon les standards édictés par la Fédération Française d’Athlétisme
- Volume hebdomadaire compris entre 60 et 90 minutes par session, ajusté en fonction de la charge globale
- Observé chez Kilian Jornet, spécialiste ultra-trail, ce type d’allure réduit l’usure tendino-musculaire et renforce la stabilité articulaire
- L’EF favorise une amélioration mesurable du VO2max sur plusieurs cycles, testée avec brio au sein du laboratoire INSEP (2021)
Nous conseillons d’alterner terrain plat et légèrement vallonné, pour solliciter différents groupes musculaires. L’intégration de phases de récupération active (marche rapide, étirements doux) après les footings longs optimise la résilience corporelle.
Séances de fractionné : dynamiser la vitesse et repousser la fatigue #
L’inclusion de fractionnés courts et longs permet d’augmenter simultanément la vitesse maximale aérobie (VMA) et la résistance à l’acidose lactique.
- Le fractionné court (30 »/30 » ou 400 à 600m à intensité élevée) provoque des adaptations neuromusculaires, utilisées dans les plans Polar Smart Coaching depuis 2023
- Le fractionné long (de 800m à 2 km à allure seuil, soit 4’20 à 5’00/km) reproduit la demande du jour de course et stabilise la foulée sous contrainte
- Les études du Centre d’Analyses de la Performance Lyon démontrent une baisse de la perception d’effort sur marathon après 6 à 8 semaines de fractionné bien dosé
- Pour prévenir le risque de microtraumatismes, nous recommandons un travail progressif, privilégiant un ratio effort/récupération de 1:1 à 1:2 selon l’intensité
L’intégration judicieuse de ces séances assure un gain de plus de 6% sur le temps de soutien à l’allure cible selon des résultats publiés lors du Congrès Européen de Physiologie Sportive (Vienne, 2023).
Sorties longues et progression du kilométrage #
Les sorties longues forgent la capacité à encaisser la distance. Leur progression s’échelonne de 1h20 jusqu’à 2h40 maximum au pic de la douzième semaine, avant l’allègement du volume (tapering).
- L’organisation New York Road Runners préconise une montée de 10 à 15% de la durée toutes les 2 semaines, en veillant à n’augmenter qu’une seule séance longue à la fois
- Les sorties longues à allure spécifique marathon (5’19/km) sont alternées avec des séances à allure lente sur terrain varié, pour favoriser l’endurance musculaire
- L’alimentation sur ces séances – testée avec gels Maurten ou boissons énergétiques Isostar – doit refléter fidèlement la stratégie nutritionnelle du jour J
- La gestion de la récupération post-sortie longue, intégrant hydratation, étirements et compression, influence la capacité à enchaîner les cycles intenses
Nous observons que la progression adaptée du kilométrage réduit les risques de blessures de fatigue, tout en habituant les structures du corps à la répétition de l’effort, comme le démontrent les suivis menés depuis 2017 par l’équipe médicale de la Fédération Suisse d’Athlétisme.
Le rôle des séances au seuil et de l’allure spécifique #
Les séances à allure seuil (autour de 4’20 à 5’00/km) et spécifique marathon (5’19/km) se révèlent décisives pour encadrer la sensation d’effort des dernières portions de course.
- Sessions telles que 3 × 3000m à allure marathon ou 8 × 1000m au seuil ont montré leur efficacité, notamment lors des protocoles de la Team Asics Frontrunner France (2023)
- Ces efforts, contrôlés par analyse du lactate ou suivi de la variabilité cardiaque (Oura Ring Gen3), affinent la régulation physiologique du coureur
- L’incorporation de tronçons à allure spécifique pendant les longues sorties permet d’automatiser le tempo tout en testant la lucidité mentale
- La répétition hebdomadaire rend le maintien de l’allure plus naturel, selon des retours d’expérience du SAP Marathon Düsseldorf
Nous pensons que travailler ces plages d’intensité façonne la capacité à répondre aux imprévus de course, à négocier les variations de terrain ou les rafales de vent, le tout sans surcoût énergétique.
Mise au point nutritionnelle avant et pendant la préparation marathon #
L’optimisation nutritionnelle structure la performance. Selon la dernière publication de l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP) en mars 2024, une stratégie adaptée englobe :
- Augmentation progressive des apports glucidiques à hauteur de 7 à 10 g/kg de poids corporel les 48h précédant la course, illustrée lors du Marathon de Tokyo
- Hydratation contrôlée, par exemple en alternant eau minérale St-Yorre et boissons électrolytiques conçues pour l’effort
- Récupération post-effort assurée avec un ratio protéines/glucides 1:3, utilisant des produits validés tels que RecupMAX Overstim.s
- Tests systématiques des gels et barres à l’entraînement : Science in Sport GO Gel et Gu Energy sont plébiscités pour leur digestibilité
- Intégration de protocoles d’alimentation faible en FODMAPs recommandée pour les sujets sensibles, selon l’étude menée à l’Université Monash, Australie, 2022
Nous recommandons de simuler la stratégie jour J à l’entraînement, afin d’éviter toute mauvaise surprise digestive et d’identifier le matériel d’alimentation qui offre la meilleure efficacité énergétique.
Affiner sa stratégie de récupération et prévention des blessures #
Le maintien de la santé articulaire et la limitation de la fatigue constituent un axe prioritaire, corroboré par les résultats observés auprès de 1200 coureurs lors du Monitorage Santé Running, Université de Lausanne 2023.
- Sommeil profond (7-9h par nuit) : monitoré via l’application WHOOP 4.0 pour quantifier les cycles réparateurs
- Récupération active par marche, vélo doux ou natation en filière aérobie basse, selon les protocoles du Pôle France Athlétisme Clermont-Ferrand
- Mise en place de routines de mobilité et de renforcement léger, utilisant des équipements comme le Blackroll Foam Roller et ballon de massage Theragun
- Auto-surveillance des premiers signes de blessure via l’échelle de douleur NPRS utilisée par le Centre National de la Médecine du Sport, Paris
- Le recours ciblé à la cryothérapie corps entier (B Cryo Marseille) atténue les inflammations et accélère la remise en forme
Chaque symptôme doit amener à ajuster ou alléger la charge. Une stratégie de maintenance sur-mesure s’avère, à notre avis, plus profitable qu’un suivi générique, notamment au-delà de 60 km hebdomadaires.
Anticiper la dernière phase : affûtage et gestion de la semaine marathon #
La réussite du jour J passe par un tapering – réduction contrôlée du volume sur les deux à trois dernières semaines – devenu norme durant les grandes épreuves internationales comme le Boston Marathon.
- La charge diminue de 25 à 40% sans affecter la fréquence des séances, afin de préserver la routine
- Gestion du stress par des techniques de respiration (Cohérence Cardiaque KidLab) ou de visualisation de course, utilisées par les équipes élite de Salomon
- Préparation du matériel : choix de la chaussure (Nike Vaporfly Next% 3) testée durant les sorties clefs du plan
- Rituels d’avant-course comme la vérification du dossard, adaptation du plan d’alimentation et logistique depuis l’hôtel jusqu’au sas de départ
- Planification de la prise de gels, surveillance de la météo (Météo France Sport Événementiel), gestion des déplacements jusqu’au site de la compétition
Le sommeil réparateur la veille, une alimentation légère et digeste (riz long, compote, banane), et le respect d’un timing précis avant le départ figurent parmi les meilleures pratiques, régulièrement observées chez des finishers du Amsterdam Marathon 2024. À notre sens, l’efficacité de l’affûtage conditionne souvent le résultat final, indépendamment du volume de travail accumulé.
Plan de l'article
- Plan marathon 3h45 : Stratégies d’entraînement pour franchir le cap en 12 semaines
- Comprendre le profil d’un marathonien 3h45
- Rythme cible : ajuster son allure pour le marathon
- Architecture d’un plan marathon 3h45 : répartition des séances sur 12 semaines
- Endurance fondamentale : le socle des longues distances
- Séances de fractionné : dynamiser la vitesse et repousser la fatigue
- Sorties longues et progression du kilométrage
- Le rôle des séances au seuil et de l’allure spécifique
- Mise au point nutritionnelle avant et pendant la préparation marathon
- Affiner sa stratégie de récupération et prévention des blessures
- Anticiper la dernière phase : affûtage et gestion de la semaine marathon